MUTEK. Montréal. Quelqu’un m’a offert un billet pour aller voir la performance ATOM, de Robert Henke et Christopher Bauder, un samedi après midi. Même si j’avais en fait vraiment plus le goût d’aller magasiner, je me suis rendue parce qu’on m’a assuré que j’aimerais ça. C’était OK même si on était, pour une raison que j’ignore, assis au sol. Donc, pour commencer on est assis au sol, en cercle et dans le noir et les hôtes de la Place des arts font de leur mieux pour trouver une place pour tout le monde. Au centre une faible lumière rouge éclair de grands ballons blancs illuminés et gonflés à l’hélium, organisés en une grille carrée, chacun à la même hauteur au bout d’une ficelle. Il y en a sûrement une soixantaine. Je vois aussi des flash de caméras et des lueurs oranges qui s’allument et qui s’éteignent et qui éclairent sporadiquement les ballons, et dans la foule des écrans de caméras et de téléphones et j’essais d’imaginer la salle et les ballons sans tous ça. Puis la performance commence. Regardez (un extrait). Je ne fus donc pas complètement bouleversée mais je m’y suis quand même plu. En gros, les ballons servaient d’écran – chacun des ballons étant un pixel blanc si vous voulez – pour une animation abstraite sur une trame de musique électronique. Le hic c’est que les ballons montaient et descendait et donc “l’écran” prenait la forme de damier, de marches ou de plateformes à différents niveaux. Au bout de 15 minutes j’avais comprit le concept et j’ai passé le reste du 45 minutes à me demander ce que j’aurais fait de différent, comme utiliser des lumières de différentes couleur, ou, tant qu’à nous faire s’asseoir au sol, offrir une performance plus enfantine, comme placer les ballons en formation de nuages et faire jouer du gros tonnerre.
A+ et n’exfoliez qu’une fois par semaine,
Crystal Doré
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